Le burn out, aussi appelé épuisement professionnel en français, est un trouble psychique déclenché généralement par une surcharge de stress liée au travail. S’il est aujourd’hui davantage reconnu dans notre société, le burn out n’en est pas moins considéré parfois comme quelque chose que l’on peut éviter en un claquement de doigts. Or, comme tout sujet touchant à la santé mentale, il ne doit pas être négligé ni pris à la légère. Alors, comment détecter le burn out ? Et surtout, comme l’éviter ?
Qu’est-ce que le burn out ?
Observé depuis 1950 en France et un peu plus tôt aux États-Unis, le burn out n’est pas, comme on pourrait l’entendre, le « nouveau mal du siècle ». Grâce à une prise de parole et une mise en lumière des différents troubles psychiques et psychologiques liés au monde du travail, le burn out est aujourd’hui reconnu et pris en charge. C’est en partie grâce au psychologue H. Freudenberger, qui réalise les premières études sur le burn out et publie, en 1980, un ouvrage nommé : « L’épuisement professionnel : la brûlure interne ».
Au cœur du burn out, on trouve une surcharge de travail, mais pas que : la question de sens est également soulevée. Les personnes s’engageant dans un poste et ne trouvant plus de sens dans leur job ou dans leurs actions quotidiennes perdent alors l’envie de travailler, et se rendent chaque jour sur leur lieu de travail à reculons. Cela pourrait paraître anodin, mais à la longue, le cerveau finit par enregistrer ce malaise, et tire la sonnette d’alarme.
Quels sont les symptômes d’un burn out ?
Les symptômes physiques
Une fois que le cerveau a fait son travail de « déclencheur », le corps va récupérer les signaux et les transformer en maux. Parmi les symptômes physiques les plus fréquents d’un burn out, on retrouve :
- Une sensation de fatigue inhabituelle et envahissante ;
- Une perte d’appétit ;
- Des troubles de l’endormissement et du sommeil ;
- Des douleurs physiques (dos, cervicales, lombaires, etc.) ;
- Des maux de ventre et/ou de tête ;
- Des troubles digestifs ;
Et ceci n’est qu’une petite partie de la liste des symptômes physiques. S’accompagnent à ces troubles une humeur négative avec de l’agressivité, la procrastination ou encore une vision particulièrement négative de son travail. Les symptômes psychiques peuvent s’étendre jusqu’à un sentiment d’inutilité et une grande diminution de l’efficacité professionnelle. Cela n’a rien d’étonnant ; le cerveau et le corps travaillent de pair pour faire passer un message : il est grand temps d’arrêter de fermer les yeux.
Les symptômes psychosomatiques
Peuvent s’ajouter à ces troubles physiques des symptômes psychosomatiques, le fruit d’une cohésion entre le cerveau et le corps pour ralentir la cadence : maux de dos, de ventre et de tête sont monnaie courante chez les personnes souffrant de burn out.
Psychiquement, certains signes sont extrêmement parlants : colère, réactions disproportionnées, anxiété généralisée, sentiment de tristesse, irritabilité ; la liste est encore longue. Peu importe le sexe, l’âge, ou encore la profession : contrairement à ce que l’on pourrait croire, le burn out ne touche pas que le secteur du médical comme les infirmiers ou les soignants. Le burn out ne fait pas de différence : il frappe, un point c’est tout.
Comment réagir face au burn out ?
1. Prendre conscience de la situation
Si vous êtes vous-mêmes en proie à un burn out, il est important de commencer par en prendre conscience. Le processus de guérison passe avant tout par l’acceptation : vous travaillez trop, votre job n’a plus de sens pour vous, vos valeurs sont piétinées par votre employeur ou le ratio contraintes / bénéfices est trop déséquilibré par exemple. Les raisons de faire un burn out sont multiples et propres à chacun.
2. Rencontrer un professionnel de santé
Si vous sentez une importante baisse de motivation, une grosse fatigue, que vous observez que votre mental produit des pensées dévalorisantes ou que vous souffrez de troubles physiques ou psychiques, vous pouvez vous orienter vers un professionnel de santé qui saura détecter le burn out. Si vous laissez traîner la situation, vos symptômes pourraient prendre de plus en plus d’ampleur : vous ne devez pas négliger votre santé mentale, au même titre que votre santé physique.
3. Entamer une démarche de soin
Vous pouvez prendre rendez-vous avec un psychologue ou un psychothérapeute, sur les conseils de votre médecin ou simplement si vous en ressentez le besoin. Entamer une démarche de soin vous permettra d’enclencher le processus de guérison, et de prendre (enfin) soin de vous.
Comment guérir d’un burn out ?
La guérison d’un épuisement professionnel est un développement progressif qui ne peut être quantifié ni mesuré : elle est propre à chacun et va dépendre des choses que vous mettez en place pour aller mieux. Il n’y a pas de recette miracle : chaque personne qui souffre du burn out va gérer d’une façon différente son rétablissement. Une chose est certaine, en revanche : vous ne devez pas avoir honte de faire un burn out. Dans notre société où l’efficacité et la productivité sont adulées, on passe bien trop souvent à côté du selfcare. Pourtant, prendre soin de soi est la meilleure chose que vous puissiez faire : en vous priorisant, vous remettrez au centre de votre vie vos valeurs et tout ce qui constitue votre bien-être, que ce soit sur le plan mental ou physique.
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Faire le point sur votre situation professionnelle est bénéfique en cas de burn out : faites une liste de tous les éléments qui vous pèsent ou ne vous correspondent plus. Est-ce que ce sont des choses sur lesquelles vous pouvez avoir le contrôle, par exemple réduire votre nombre d’heures de travail ou alléger vos tâches ? Si vous avez la main sur votre emploi du temps, vous pouvez instaurer des temps de repos ou bien participer à une activité en dehors de votre travail qui vous ferait du bien. En revanche, si la situation est plus grave et que vous n’avez pas de prise dessus, il peut être bon d’envisager un nouveau projet professionnel !